mercredi 17 décembre 2008

Et s’il veut un portable à Noël ?

Au nom du principe de précaution, plusieurs associations lancent aujourd’hui une campagne s’opposant à l’usage du téléphone portable par les moins de 12 ans. A défaut de leur interdire totalement l’appareil, voici nos conseils pour une utilisation raisonnée.

«Un portable avant 12 ans, c’est non ! » Voilà le message qui s’affiche actuellement en grand sur tous les murs de Lyon. Pour la première fois, une grande ville affirme haut et fort ce que n’ont pas encore osé faire les pouvoirs publics, faute de preuves scientifiques formelles sur la dangerosité des ondes sur la santé. Parallèlement, une dizaine d’associations, dont Agir pour l’environnement, la FCPE et la Ligue de l’enseignement, lancent aujourd’hui une campagne contre l’utilisation du téléphone portable par les enfants.
Elles réclament des règles pour encadrer le développement de toutes ces technologies qui utilisent les ondes électromagnétiques, comme le portable, mais aussi la wi-fi dans les bibliothèques pour jeunes, ou l’installation des antennes-relais près des écoles… « On en sait déjà suffisamment, explique Mireille Roy, adjointe au maire déléguée à l’écologie urbaine de Lyon, pour qu’au nom du principe de précaution, on avertisse les parents, surtout en cette période où ils sont en train de faire leurs courses de Noël. »
Si, chez les petits de primaire, il est facile d’interdire le portable, pour leurs aînés collégiens chez qui il constitue, selon les sociologues, « un véritable rite de passage » , c’est une autre affaire. A l’heure de la chasse au cadeau, voici les conseils des experts pour restreindre son utilisation par vos enfants, et leur faire adopter de nouveaux gestes de prudence.

Le plus tard possible. Comme bon nombre d’experts, la ville de Lyon s’est arrêtée sur l’âge de 12 ans, mais les associations vont plus loin en prônant une résistance jusqu’à 14 ans. Car jusqu’à 15 ans, le cerveau est encore en phase de maturation, donc plus sensible aux ondes… Or, actuellement, 18 % des écoliers et 72 % des 12-14 ans possèdent un portable.

Des conversations courtes. La règle, c’est moins de trois minutes. Au-delà, ça chauffe trop ! Il faut conseiller à votre progéniture de réserver le mobile aux coups de fil essentiels, de communiquer plutôt par SMS, et d’utiliser le téléphone fixe pour les longues discussions entre copains. Et, afin de limiter les appels, optez pour les forfaits bloqués.

Le plus loin du corps. Eviter que les enfants ne portent sur eux leur appareil, même en veille, le poser loin de leur bureau, jamais sous l’oreiller, et surtout jamais dans la poche avant du pantalon (l’appareil génital des adolescents est une zone particulièrement sensible aux ondes). Lors des appels, le garder à plus d’un mètre du corps en utilisant le haut-parleur ou le kit mains libres.

Lire les notices. Acheter de préférence des mobiles à faible niveau d’émission ; bien caché sous le sigle DAS (débit d’absorption spécifique), il est différent selon les modèles, certains émettent plus que d’autres.

Le Parisien

vendredi 12 décembre 2008

Mobilisation contre une antenne du ministère des Transports

Publié dans La Presse le 15 octobre 2008

La mise en place par le ministère des Transports du Québec (MTQ) d'une antenne de télécommunications haute de 200 pieds dans un quartier de l'arrondissement d'Anjou a semé la consternation chez les résidents, qui réclament son déménagement.

Plusieurs d'entre eux sont venus exprimer leur découragement et présenter une pétition de 150 noms au conseil d'arrondissement, mardi. Pour Dominique Ruscio, résidant de l'avenue Tourelles, cette tour est «laide».

«On la voit de partout, dit-il. De plus, est-ce que les systèmes de télécommunications ou les émetteurs qui pourraient y être placés peuvent nuire à la santé? Et surtout, ça s'est fait dans le plus grand secret. Personne n'était au courant. C'est quand même incroyable! Cela démontre le mépris du ministère des Transports, car on aurait pu la placer ailleurs.»

Le MTQ a installé cette antenne afin d'améliorer ses communications par ondes hertziennes. Elle l'a placée sur un terrain qui lui appartient près de l'autoroute 25, après avoir obtenu un permis en bonne et due forme du service d'urbanisme de l'arrondissement. Mais le MTQ aurait pu s'en passer, selon la réglementation fédérale et provinciale.

Si Radio-Canada, pour le renouvellement du bail concernant son antenne sur le mont Royal, a dû passer par une consultation publique, ce n'est pas le cas du MTQ, qui n'a pas eu besoin d'informer les résidants et encore moins de demander leur avis.

Le maire d'Anjou, Luis Miranda, dit avoir été mis au courant de ce dossier «il y a deux semaines». «Nos gens étaient au courant depuis avril, dit-il. Jamais personne ne m'a rien dit. C'est clair que c'est un manque flagrant de nos fonctionnaires, car même si on ne pouvait refuser de permis, on aurait pu faire des pressions pour que la tour soit placée ailleurs. Je comprends les citoyens, qui ont 100% raison.»

La mobilisation des citoyens a des effets. La députée libérale d'Anjou, Lise Thériault, a communiqué avec le Conseil du Trésor. Les travaux d'aménagement de l'antenne ont été arrêtés. Mme Thériault a aussi joint M. Miranda, qui lui a dit que l'arrondissement était prêt à donner un terrain dans le quartier industriel.

«Le Ministère se rend compte que ce n'était pas une chose à faire en ville, dit M. Miranda. Dans notre dépôt à neige, il y a de la place et c'est loin des quartiers résidentiels. Je pense que l'antenne sera bientôt déplacée.»

Éric Clément
La Presse

jeudi 4 décembre 2008

La peur du sans-fil


Reportage diffusé le 23 septembre 2008 à la télé de Radio-Canada Colombie Britannique

Les parents de l'école Rose des Vents de Vancouver s'inquiètent pour la santé de leurs enfants avec la multiplication des réseaux sans fil. Le Wi-Fi, c'est pratique, on peut se connecter partout à la maison, en ville, dans des cafés ou des bibliothèques. C'est pratique, mais est-ce que c'est bon pour la santé? Quels sont les effets, sur le corps humain, de ces ondes qui circulent presque partout?
Reportage de Benoît Ferradini

Cliquez ici. Durée : 7 min 18 s
http://www.radio-canada.ca/regions/colombie-britannique/tele/Chroniques/index_724_9_08.shtml

mercredi 3 décembre 2008

Veaux, vaches, cochons... et 400 000 volts


Photo : AFP/MARCEL MOCHET

Reportage publié dans Le Monde, le 2 décembre 2008.


LATRONCHE (CORRÈZE) ENVOYÉ SPÉCIAL

Chez les Marcouyoux, à Latronche, dans la partie orientale de la Corrèze, le téléphone sonne souvent en ce moment. Au bout du fil : des agriculteurs, des élus ruraux, des responsables associatifs, qui, tous, veulent savoir comment ils ont "fait". Les appels viennent des "quatre coins de la France !", n'en revient pas le père, Michel, 59 ans. "De partout où passent des lignes à très haute tension", enchaîne le fils, Serge, 34 ans.

Ce qu'ont "fait" les Marcouyoux et leur avocat, Philippe Caetano, n'est, il est vrai, pas banal. Saisie par eux, une juridiction civile a, pour la première fois, établi un lien de causalité entre une ligne électrique et des troubles sanitaires sur des animaux. C'était le 28 octobre dernier : le tribunal de grande instance de Tulle condamnait Réseau de transport d'électricité (RTE) - une filiale d'EDF chargée de gérer le transport d'électricité en France - à verser 390 648 euros pour le préjudice "direct, matériel et certain" subi par l'exploitation de la famille Marcouyoux. RTE ayant interjeté appel, l'affaire, certes, n'est pas terminée. Mais la décision fait date. Et grand bruit dans Landerneau.

Paysans de père en fils, les Marcouyoux ont toujours vécu dans cette ferme isolée de la vallée de la Dordogne dont les murs, croit savoir le chef de famille, datent du XVIIe siècle. "On était là avant EDF !", martèle-t-il.

La ligne électrique qui surplombe leur exploitation remonte, elle, à la seconde guerre mondiale et à la construction du barrage de l'Aigle situé à quelques kilomètres de là. "On a toujours connu des problèmes inexpliqués avec les animaux : des morts, des avortements, des bêtes pas bien résistantes..., raconte Michel Marcouyoux. Mais les choses ont empiré au début des années 1990 quand une nouvelle turbine a été installée au barrage de l'Aigle. Le courant, qui était à 225 000 volts, est alors passé à 400 000 volts."

A cette époque, les Marcouyoux font encore paître leurs vaches laitières au pied des deux pylônes de 55 mètres qui se dressent au milieu de leurs terres. Plus pour longtemps. Ils élèvent également des porcs. Plus pour longtemps, là non plus. Hémorragies, ulcères, inflammations, avortements, myopathie, arthrite... Le catalogue des tortures endurées par leurs bêtes ne va cesser de s'étoffer au fil des années.

Le summum de l'horreur est atteint en 1998, peu de temps après qu'un scientifique leur a expliqué que leurs malheurs venaient de la ligne qui grésille au-dessus de leurs têtes. Les Marcouyoux ont beau alors se rapprocher d'une association d'agriculteurs bretons connaissant les mêmes difficultés, ils pensent régler cela "à l'amiable" avec EDF. "Quelqu'un de chez eux est venu nous dire qu'il y avait des "courants telluriques" dans le sol ! Le gars inventait bien sûr, car il fallait bien trouver une explication. Il a préconisé le câblage de notre porcherie à une terre périphérique - d'en faire une cage de Faraday en quelque sorte. Il nous a même dessiné un plan que nous avons suivi à la lettre en installant 200 m de câble de cuivre autour du bâtiment. Ç'a été une vraie catastrophe ! On a tout démonté le lendemain", se souvient le père. "Des truies ont avorté en 24 heures, poursuit le fils. On a même vu des petits manger leur mère. Les experts écriront ces mots terribles dans leur rapport : cannibalisme animalier."

Située à 50 m de la ligne électrique et dotée de cages pour gestantes en Inox, la porcherie est incontestablement le bâtiment le plus exposé de la ferme Marcouyoux. Ou plutôt "était".

La famille d'éleveurs a en effet mis fin à son activité porcine en mai 2005. De guerre lasse. "Les porcelets finissaient par ne plus aller à la mamelle. Ils faisaient le tour du parc avec des yeux exorbités. Les truies, elles, ressortaient tout à l'accouchement : la matrice, les boyaux... Notre dernier lot comprenait huit bêtes : six ont fini chez l'équarrisseur", raconte la mère, Maryse, 57 ans. "Certains matins, il faisait pas beau à y aller voir", résume Serge.

Entre-temps, les Marcouyoux ont décidé de poursuivre RTE en justice. Sans complexe. Mais sans certitude non plus. Pensez. Ici, des petits paysans corréziens étranglés par les emprunts. Là, une entreprise pesant 4 milliards d'euros de chiffre d'affaires.


"LES ANIMAUX, C'EST LE REVENU"


Le pot de terre contre le pot de fer. La procédure va durer huit ans. Huit ans durant lesquels les plaignants vont faire face aux rumeurs : "Ils (RTE) ont fait courir le bruit qu'on était des mauvais agriculteurs, et que si nos animaux crevaient, c'était de notre faute." Huit ans durant lesquels les Marcouyoux vont aussi apprendre à "composer" avec ces ondes électromagnétiques tellement puissantes qu'elles sont capables d'allumer un néon tenu à bout de bras en plein champ !

Deux solutions vont être trouvées. La première : modifier l'alimentation des vaches. "On est obligés de les doper en oligoéléments et en vitamines, explique Serge. Le résultat est médiocre à l'arrivée, mais au moins les animaux sont sauvés." L'autre réponse aux ondes est évidemment l'éloignement. Les 50 prim'holsteins du GAEC (Groupement agricole d'exploitation en commun) Marcouyoux broutent aujourd'hui à 300 mètres de la ligne électrique. La traite est, du coup, bien plus longue à effectuer, car il faut faire revenir les vaches à l'étable deux fois par jour. La moitié des bêtes - les plus résistantes - dorment également dehors afin de limiter la surexposition nocturne. Les choses devraient toutefois s'améliorer d'ici à quelques mois quand le nouveau bâtiment à bovins sera terminé, à un kilomètre de là. Les Marcouyoux en ont repris pour dix ans d'emprunt à la banque. "On est fous de s'être lancés là-dedans, disent père et fils d'une même voix. Mais c'était ça ou s'arrêter."

Et eux, comment vont-ils ? Couci-couça, à les croire. Le père est sourd d'une oreille, la mère aussi. Sujet à des difficultés respiratoires, le fils va, lui, dormir certaines nuits dans une caravane située à l'autre bout de l'exploitation, à côté de la future étable. Au même endroit, les Marcouyoux ont également obtenu un permis de construire pour une nouvelle ferme. Mais ils doutent d'avoir assez de force pour mener cet autre projet. "La logique aurait voulu qu'on commence par construire une maison pour nous plutôt qu'un bâtiment pour les bêtes, admet le père. Mais il fallait sauver les animaux. Car les animaux, c'est le revenu. Et sans revenu..."

Frédéric Potet

lundi 1 décembre 2008

Téléphone cellulaire: quels risques pour les enfants ?


Jean-François Cloutier, La Presse
01 décembre 2008 | 08 h 05


L'Agence de la santé publique de Toronto a jeté un pavé dans la mare, l'été dernier, en devenant la première au Canada à recommander la prudence en ce qui concerne l'utilisation du téléphone portable par les enfants.

L'Agence indique dans son rapport que même si la plupart des études menées jusqu'ici concluent que le cellulaire est sans effet sur la santé, son impact à long terme n'est pas encore clair. Elle ajoute que les enfants pourraient être davantage susceptibles que les adultes de subir les effets potentiellement nocifs des ondes.



«Alors que les scientifiques niaient tout risque jusqu'ici, il semble, avec l'accumulation des études, que les gens qui ont utilisé un téléphone portable sur une longue période sont plus à risque de développer certaines tumeurs au cerveau», explique l'auteure du rapport, Lauren Vanderlinden.

Aux États-Unis, le directeur de l'Institut du cancer de l'Université de Pittsburgh, le Dr Ronald Herberman, a fait écho à l'avertissement de Toronto en recommandant que les enfants n'utilisent le portable qu'en cas d'urgence: «Je suis convaincu qu'il y a assez de données pour justifier un avis donnant des précautions à prendre avec le cellulaire.»


Des recommandations similaires ont aussi été formulées en France, en Allemagne et en Inde.


Au Québec, rien de tel n'est encore en vue. Le ministère de la Santé confirme n'avoir aucun projet d'avis du même genre, pas plus qu'il n'envisage de commander des études sur les dangers potentiels du portable.

«On ne peut pas dire que le cellulaire soit absolument sans risque, mais on ne peut pas dire non plus qu'il cause le cancer comme le font la cigarette ou le soleil», affirme avec prudence André Beaulieu, porte-parole de la Société canadienne du cancer, section Québec.

Sur son site internet, l'organisme donne quand même quelques options aux gens inquiets: choisir de ne pas avoir de téléphone portable, utiliser un casque d'écoute au lieu de mettre l'appareil à son oreille, fixer certaines restrictions aux enfants...


Panique injustifiée?


«Les enfants pourraient être plus à risque s'il devait y avoir un danger, reconnaît M. Beaulieu. Le cancer est une maladie des cellules, et les enfants ont une croissance cellulaire plus rapide que les adultes.»

Dans son rapport, l'Agence de la santé de Toronto explique que les enfants ont une tête plus petite, une boîte crânienne, une peau et des oreilles moins épaisses. Leurs cellules nerveuses conduisent l'énergie - comme celle des ondes - mieux que les cellules des adultes. Leur cerveau y est aussi plus sensible.

«On sait que les enfants sont plus susceptibles de contracter une maladie quand ils s'exposent longtemps à l'énergie des pylônes électromagnétiques. Est-ce que c'est la même chose avec les ondes du cellulaire?» demande M. Beaulieu. «Je ne peux pas vous direqu'il n'y a aucun danger.»

Y a-t-il une panique injustifiée qu'il faudra mettre plus tard avec les grandes peurs plus ou moins irraisonnées du tournant du XXIe siècle, dont le bogue de l'an 2000?

Le représentant de l'Association canadienne des télécommunications sans fil (ACTS), Mark Choma, en est convaincu: «J'ai moi-même deux enfants et je n'ai aucune crainte à leur faire utiliser un téléphone cellulaire.»

«Toutes les agences de santé sérieuses, - je parle de l'Organisation mondiale de la santé, de Santé Canada - indiquent qu'il n'y a pas d'effets sur la santé.»

L'ACTS se défend de vouloir cacher quoi que ce soit: «Nous avons toujours encouragé et nous continuons d'encourager la recherche», plaide M. Choma.

Pour le moment, Santé Canada semble en effet partager son optimisme et confirme «ne voir aucune raison scientifique de croire que l'utilisation de téléphones cellulaires est non sécuritaire».

Des experts de poids abondent aussi dans le sens de l'industrie du sans-fil. Le prix Nobel de physique Georges Charpak s'est déclaré convaincu, dans une interview avec le magazine Le Figaro, que des recherches sérieuses ne montreraient aucune différence significative entre une population exposée aux ondes et une autre ne l'étant pas. «Oui, j'ai peur du téléphone portable: j'ai peur de me faire renverser par un type qui téléphone au volant», a-t-il lancé.

Sauf dans le cas improbable d'une percée majeure dans la recherche, le débat devrait durer encore longtemps. En effet, s'il devait y avoir une incidence accrue de cancers chez les utilisateurs de portables, celle-ci pourrait ne pas se révéler avant des décennies.Des études contradictoires


Des études contradictoires


Les études se contredisent quant aux effets du téléphone cellulaire sur la santé. Portant sur des groupes trop petits, aucune n'apporte une démonstration définitive.

Si plusieurs concluent à l'innocuité du téléphone cellulaire, une des plus récentes, réalisée par un chercheur de l'Université catholique de Louvain, en Belgique, démontre que des rats de laboratoire exposés aux ondes des téléphones portables et des réseaux Wi-Fi ont un taux de mortalité multiplié par deux.

Une autre étude a démontré que des plants de tomates soumis à des ondes semblables à celles des portables réagissaient en sécrétant des molécules de stress.


Problèmes de comportement


Une autre, toute récente, suggérait que les enfants de femmes ayant utilisé fréquemment le cellulaire lors de leur grossesse étaient plus susceptibles d'avoir des problèmes de comportement.

On en saura peut-être un peu plus lors de la parution des résultats d'une vaste étude internationale, Interphone, lancée en 1999. Cette étude compare quelque 7000 patients de 13 pays atteints d'une tumeur à la tête avec un groupe témoin. Jusqu'ici, des résultats préliminaires diffusés suggèrent dans certains cas un risque "faible" de tumeurs après une utilisation intense du cellulaire pendant 10 ans.

Annoncés d'abord pour 2005, les résultats définitifs devraient finalement être connus l'an prochain.



Dix précautions à prendre

Le Dr David Servan-Schreiber, auteur des best-sellers Guérir et Anticancer, a lancé cette année un appel dont la portée a été mondiale. Entouré d'un aréopage de chercheurs de renommée internationale, le charismatique psychiatre, qui a lui-même eu un cancer au cerveau, a énoncé 10 précautions à prendre avec le cellulaire.

1- Ne pas autoriser les enfants de moins de 12 ans à utiliser un téléphone portable sauf en cas d'urgence.

2- Lors des communications, maintenir le téléphone à distance du corps. Favoriser l'utilisation des dispositifs mains libres.

3- Rester à distance d'une personne en communication et éviter d'utiliser un téléphone portable dans des lieux publics.

4- Éviter le plus possible de porter un téléphone mobile sur soi, même en mode veille.

5- Si on doit porter un cellulaire sur soi, s'assurer que sa face «clavier» soit dirigée vers son corps et sa face «antenne» vers l'extérieur.

6- N'utiliser le téléphone portable que pour établir le contact ou pour des conversations de quelques minutes.

7- Lors des communications, changer l'appareil de côté régulièrement.

8- Éviter d'utiliser le portable lorsque la force du signal est faible ou lors de déplacements rapides.

9- Communiquer par textos plutôt que par la voix.

10- Choisir un appareil avec le débit d'absorption spécifique (DAS) le plus bas possible.